Pour quiconque a déjà déambulé dans les rues du Vieux-Québec, il est évident que l’art visuel fait partie du décor de la ville. Que ce soit par la présence d’artistes peintres dans la rue du Trésor, par les galeries d’art que l’on retrouvent dans les petites rues à proximité du Vieux-Port, par les peintures, les gravures et les sculptures que l’on peut acheter dans les nombreuses boutiques souvenir, l’art se retrouve partout.
Si vous avez logé récemment à l’Hôtel Château Bellevue ou même si vous avez simplement pris le temps d’entrer dans notre lobby, vous aurez certainement remarqué l’œuvre moderne qui s’y trouve. Les fidèles lecteurs du blogue le savent: j’aime ce qui est beau et l’art sous toutes ses formes m’interpelle. Cet intérêt s’étend à l’art visuel et c’est pour cette raison que bien que l’hiver soit désormais bien installé, je me permets de vous parler d’un événement qui appelle la fin de la saison et le renouveau: la Manif d’Art – Biennale de Québec.
Ce festival d’art contemporain est un incontournable pour les curieux qui désirent découvrir de nouveaux artistes visuels d’aujourd’hui. Du 16 février au 21 avril 2019, vous pourrez voir des artistes contemporains d’ici et d’ailleurs qui mettront à l’épreuve la curiosité et la perception des visiteurs. Que vous soyez amateurs d’art contemporain ou non, cette forme d’art visuel permet de mettre nos propres mots sur des images ou encore sur des sculptures parfois provocantes. Cette expérience ne vous laissera pas de glace, j’en suis certaine!
Mon premier contact avec la Manif d’Art s’est fait un peu par hasard: en marchant dans notre belle ville, j’ai vu des œuvres insolites qui trônaient au milieu de lieux que j’avais pourtant l’habitude de fréquenter. Je me suis bien évidemment demandé ce que c’était, puisque ces œuvres n’y étaient pas auparavant. Et c’est alors que mon introduction avec la Biennale a eu lieu.
Depuis cet événement révélateur, j’ai commencé à m’impliquer dans le Cercle 179 de la Fondation du Musée National des beaux-arts du Québec (MNBAQ) afin de permettre un rayonnement de ce lieu important auprès d’une clientèle plus jeune. Si vous n’y êtes pas allés depuis quelque temps, je vous encourage fortement à retourner au MNBAQ non seulement pour y voir l’exposition De Ferron à BGL afin d’y admirer un panorama intéressant de l’histoire de l’art contemporain québécois, mais aussi pour y voir le pavillon Pierre Lassonde, inauguré il y a un peu plus de deux ans et dans lequel sont présentées les expositions d’art contemporain. D’ailleurs, je suis très fière de m’engager auprès du nouveau projet novateur Constellation. Il s’agit d’un programme ayant comme objectif de faire rayonner l’art actuel et je suis honorée d’y contribuer en tant que mécène cette année.
La Manif d’Art est une opportunité de s’initier à l’art contemporain et j’aime que ce type d’art pousse à la réflexion personnelle. Tout d’abord, on regarde une œuvre. Ensuite, on la met dans son contexte, dans le lieu où elle se trouve. Finalement, les plus curieux, comme moi, ouvrent leurs horizons et se permettent une analyse en mettant leurs propres mots sur les perceptions vécues, ce qui nous fait apprécier l’expérience dans son ensemble. Cette forme d’art est très vivante: certaines œuvres y seront seulement le temps de la Biennale et d’autres y resteront un peu plus longtemps. Ces œuvres, alors hors contexte, permettront assurément une interrogation de la part des visiteurs et un contact spontané avec l’art contemporain se fera. J’ai l’impression que dans ce contexte un peu surprenant, il y a quelque chose de magique.
Plus précisément, la thématique de la Biennale est “Si petits entre les étoiles si grands contre le ciel”. Cette phrase si imagée est tirée d’un des textes du grand Leonard Cohen, artiste québécois dont la réputation n’est plus à faire. Cette thématique très recherchée veut attirer l’attention du public sur le fil conducteur reliant l’art et la vie quotidienne de l’individu. Je vous invite à conserver cette intention en tête lorsque vous irez faire un tour à la Biennale, cela vous permettra de vivre un moment plus significatif puisque la futilité sera remplacée par l’expérience.
Voici quelques artistes qui attirent mon attention et pour lesquels je me réserve du temps pendant la Manif d’Art:
À la Maison de la littérature, pendant toute la durée de la Biennale, vous pourrez y vivre Terres éloquentes, en conversation avec Mathias Mark, exposition solo et œuvre publique de l’artiste Anne-Marie Proulx. J’aime particulièrement le lieu. Ce qui m’attire dans cette exposition, c’est l’origine de l’art, puisque j’ai un grand intérêt pour l’art innu et autochtone.
Un autre artiste qui suscite mon intérêt est Oliver Beer. Artiste anglais qui présente une installation colorée et cacophonique réalisée avec la collaboration d’un nombre impressionnant d’enfants. Cette expérience a lieu à la Galerie des arts visuels, qui est d’ailleurs un autre lieu intéressant à visiter. Ces deux propositions démontrent l’accessibilité de la Manif d’Art partout en ville pour tous les amateurs et novices d’art contemporain.
La P’tite Manif est une initiative pour permettre à tous les curieux, les plus petits comme les plus grands, de vivre l’accessibilité de cette forme d’art. Une programmation complète est conçue pour les enfants, dans laquelle une équipe d’animation propose diverses activités aux enfants et aux familles. Le lieu de rendez-vous pour ces activités est la Bibliothèque Gabrielle-Roy.
De plus, il va sans dire que vous devrez réserver quelques heures à votre horaire chargé pour aller voir l’exposition centrale au MNBAQ, laquelle regroupera 15 artistes de renom. Les artistes que j’ai particulièrement hâte de découvrir sont :
Meryl McMaster : artiste canadienne qui explore à travers la photographie l’univers imaginaire autochtone;
Britta Marakatt Labba : artiste suédoise qui nous fait découvrir, à travers ses broderies, les traditions autochtones d’ailleurs;
Fanny Mesnard : artiste de Québec qui met en scène humains et animaux dans des tableaux bigarrés;
Tomas Saraceno : artiste argentin qui redéfinit l’éloquence des sculptures;
Cornelia Parker : artiste anglaise qui vous fera lever la tête avec ses sculptures suspendues. J’aime particulièrement le fait que les œuvres de cette femme inspirante et créative sont créées à partir de matériaux recyclés.
Il n’est donc pas étonnant de constater le succès de la Biennale qui en est à sa neuvième édition. Et à notre façon, nous participerons à cet événement en accueillant quelques artistes au Château Bellevue, leur permettant de vivre un séjour bien moderne, mais ancré dans un décor historique.
En terminant, je me permets de vous souligner que l’Hôtel Château Laurier Québec fera partie de la liste des lieux d’expositions. Une œuvre de Jack Bishop, artiste peintre canadien, sera en résidence dans le foyer des Plaines (foyer de la salle de bal) de l’hôtel. Ses peintures confondent les sceptiques puisqu’on peut avoir l’impression de regarder une photo alors qu’en réalité, les nombreux coups de pinceaux de cet artiste nous ramènent à un paysage hyperréaliste pour certains…et d’un romantisme flagrant pour d’autres. L’ensemble de son œuvre propose des panoramas qu’on voit parfois au fil des voyages en voiture. Si vous vous trouvez dans le coin du Château Laurier, faites-y un petit arrêt; peut-être m’y croiserez-vous?