Chambres
Quand je parle de ma ville à quelqu’un qui ne l’habite pas, je présente Québec comme une ville de culture. On y retrouve un grand nombre d’opportunités de découvertes artistiques gratuites, pour tous les âges. L’été, les événements ont lieu surtout en plein air dans les nombreux parcs. Lorsque le temps frais s’installe, on peut profiter des places éphémères ou des activités culturelles intérieures.
Mes formes d’art préférées sont sans contredit la musique, le théâtre et les arts visuels. Mais je dois l’avouer, la musique est très présente dans mon quotidien, et ce, depuis un bon moment déjà. Le goût des arts, l’intérêt sincère, se développe dès le jeune âge chez l’enfant. Et quand on y goûte, on peut difficilement rester indifférent. Mais il faut le vivre une fois pour comprendre toute la richesse de l’expérience culturelle.
Nous sommes privilégiés à Québec avec toute l’offre (surtout l’été), dont plusieurs opportunités gratuites (entre autres lieux, il y a le Kiosque Edwin-Bélanger, des événements comme les fêtes de quartier, le Festival d’été de Québec avec sa section cœur du FEQ. Il y a aussi la Place d’Youville qui s’avère être un bon endroit, à plus d’un moment dans l’été, permettant de belles découvertes artistiques. L’avantage des événements gratuits, c’est qu’on y fait très souvent des rencontres musicales agréables et surprenantes. L’ouverture d’esprit permet de se laisser surprendre, sans avoir aucune attente. Et c’est souvent dans ces circonstances que j’en ressors éblouie.
À l’occasion, je me mets au défi d’essayer de vivre des expériences hors des sentiers battus. J’ai entre autres tenté l’expérience avec l’opéra. Je dois vous l’avouer, ça n’a pas été le coup de foudre, mais je veux tenter à nouveau l’expérience dans quelques années. Cette envie d’essayer de sortir de ma zone de confort m’a déjà poussé à essayer la danse contemporaine et grâce à cet apprentissage, j’ai maintenant une compréhension de cette discipline artistique qui me fait apprécier davantage ce type de danse.
Souvenons-nous qu’il y a à peine quelques années, les grands orchestres (Orchestre Symphonique de Québec et Orchestre Symphonique de Montréal) ont tenté une campagne de charme auprès d’un public plus jeune et ça a été un tel succès qu’encore à ce jour, les concerts avec les artistes invités me font accourir à ces événements. J’ai en tête le concert de Richard Desjardins et celui des Cowboys Fringants avec l’OSQ, pour lesquels je garde d’excellents souvenirs.
Vous l’aurez peut-être deviné, je suis une grande fan du FEQ, entre autres puisqu’à notre hôtel affilié, l’Hôtel Château Laurier Québec, nous vibrons au rythme de ce festival, littéralement. Mais mon amour du FEQ a commencé très jeune. Vers l’âge de 5 ans, mes parents nous amenaient avec eux, ma petite sœur et moi, pour vivre la réalité tellement particulière d’un spectacle de musique. Notre initiation aux spectacles devant une foule s’est donc faite très tôt dans notre vie.
Un spectacle marquant pour moi a été celui des Colocs au Centre municipal de Havre-aux-Maisons, aux Îles-de-la-Madeleine, en 1995. J’ai pleinement perçu la relation de proximité entre des artistes et leur public. Au-delà des paroles et des mélodies qui les liaient, j’ai perçu une connexion, une réciprocité qui n’existent que le temps d’une soirée. Il faut être là, à ce moment précis, pour le vivre et le comprendre. Comme quand on dit « J’y étais cette fois-là »…
D’autres événements plus récents m’ont particulièrement marquée :
Le spectacle de Cat Empire à Montréal en 2013 : j’aime danser, me laisser emporter, vivre pleinement l’expérience pendant le spectacle. Et à celui-ci, je ne pouvais faire autrement que me lever et me laisser emporter par la fête.
Le spectacle de Florence and the Machine à Osheaga en 2015 : elle court, se donne sur scène, vit un réel moment de partage avec son public. Ça m’inspire de voir ce respect mutuel entre l’artiste et la foule, de part et d’autre.
Pour moi, participer à un concert, à un spectacle de musique, à un événement populaire comme ça, ce n’est pas une dépense. C’est un réel investissement dans une expérience qui sera assurément unique et qui m’emplira de bonheur. Je l’avoue, je budgète en conséquence de pouvoir aller voir un certain nombre de spectacles par année.
Un coup de cœur qui arrive à me surprendre encore aujourd’hui, c’est Gabrielle Shonk, dont j’apprécie la polyvalence vocale depuis un moment, mais que j’ai découverte sous un nouveau jour récemment, dans le cadre du Festival Québec Jazz en juin dernier. En effet, forte d’une formation en chant jazz, elle était tout à propos pour joindre six autres chanteuses exceptionnelles (dont la grande Sheila Jordan) pour nous faire vivre 7 générations de chanteuses jazz. J’ai vu ce spectacle et j’en ai encore le cœur rempli d’émotions. Je suis retournée la voir récemment à l’Impérial et, encore une fois, elle a réussi à surprendre son public. Cette fois-ci avec plusieurs nouvelles chansons et avec des collaborations créatives avec divers artistes invités dont Matt Holubowski, pour ne nommer que celui-là. J’avoue avoir une petite fierté de dire qu’elle est, elle aussi, de Québec.
Quand les découvertes ne proviennent pas de moi, ce sont parfois des amis qui me proposent de se joindre à eux pour aller voir un artiste, un groupe, connu ou non. Mes coups de cœur varient au gré des découvertes. Ça peut aller de la musique du monde (ceux qui me connaissent bien savent que j’ai un faible pour la musique aux rythmes latins). J’aime bien la musique francophone, mais pas nécessairement celle qui respecte les conventions de notre belle langue. J’aime le pluriculturalisme. J’aime une Charlotte Cardin qui enchaîne les chansons en français et celles en anglais. J’aime un Loud qui ponctue ses phrases d’expressions très actuelles pour imager sa prose. Le Festival d’été de Québec et le Festival Osheaga me permettent d’assouvir ma soif de musique émergente et de découvertes de nouveaux artistes, de nouvelles sonorités pendant cet événement grand public.
J’aime conserver une ouverture d’esprit à l’égard des différents types de musique parce que dans chaque style, ce qui ressort et qui me fait vibrer, c’est l’intensité de la relation performeurs/public pendant les spectacles. D’ailleurs, je trouve que l’on gagne à s’ouvrir aux goûts musicaux de ceux qui nous entourent. À l’Hôtel Château Bellevue, nous accordons une liberté aux employés autant qu’aux invités quant à l’ambiance musicale. On personnalise ainsi l’expérience, autant pour ceux qui sont de passage que pour ceux qui y travaillent quotidiennement. En entrant dans le hall, la prochaine fois que vous nous visiterez, tendez l’oreille pour essayer de reconnaître la pièce musicale. Et si vous êtes un peu curieux, vous essayerez peut-être de deviner qui est à l’origine de cette demande spéciale. Le préposé à la réception? Un employé d’entretien ménager? Les invités qui sirotent un verre dans le hall en regardant les beautés automnales du Vieux-Québec? Qui sait…
J’espère, à la fin de cette lecture, vous avoir donné envie de partager à votre tour vos coups de cœur musicaux, ceux qui vous inspirent dans votre vie personnelle comme dans votre vie professionnelle. Pour ma part, mon automne est bien teinté de culture et dans un prochain billet, je vous partagerai mes impressions sur la toute nouvelle salle de spectacle Le Diamant, récemment ouverte dans le Vieux Québec.